Comment choisir un EPI ? La méthode infaillible pour allier sécurité, conformité et confort
Le choix d’un Équipement de Protection Individuelle (EPI) ne doit jamais être laissé au hasard. Casques, gants, lunettes, chaussures, vêtements, masques… chaque EPI protège contre un ou plusieurs risques professionnels spécifiques. Mais comment être certain de choisir le bon ? Quelles sont les étapes à suivre pour garantir la sécurité des salariés, la conformité réglementaire et le confort au poste ? Ce guide complet, basé sur la réglementation française et les recommandations de l’INRS, vous accompagne pas à pas pour faire le choix optimal, poste par poste, risque par risque.
Qu’est-ce qu’un EPI ? Rappel réglementaire
Un EPI est un dispositif ou moyen destiné à être porté ou tenu par une personne pour la protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa santé ou sa sécurité.
Il peut s’agir de casques, gants, lunettes, chaussures, vêtements, masques, harnais antichute, protections auditives, etc.
À ne pas confondre :
- Vêtement de travail : protège des salissures ou identifie une fonction, mais ne protège pas contre un risque professionnel.
- EPI : protège contre un danger réel (choc, coupure, brûlure, inhalation, chute, etc.) et doit répondre à des normes précises.
Quand recourir à un EPI ?
L’utilisation d’un EPI doit toujours être envisagée en dernier recours, lorsque la suppression du risque à la source ou la mise en place de protections collectives s’avèrent insuffisantes ou impossibles.
Exemples :
- Impossible d’installer un capot de machine ? On fournit des lunettes de protection.
- Risque de chute non éliminable ? On équipe d’un harnais antichute.
L’EPI protège contre les risques résiduels, après toutes les autres mesures de prévention.
Les étapes clés pour choisir le bon EPI
1. Analyser et évaluer les risques
Le choix d’un EPI commence toujours par une évaluation précise des risques sur chaque poste de travail.
- Quels dangers ? (chimiques, mécaniques, thermiques, biologiques, électriques, chutes, bruit…)
- Quelle gravité et quelle fréquence ?
- Quels salariés sont exposés, et comment ?
Astuce : Utilisez le document unique d’évaluation des risques (DUER) pour formaliser la démarche.
2. Définir les exigences de protection
Pour chaque risque identifié, il faut déterminer :
- Le niveau de protection nécessaire (normes, indices, performances)
- La compatibilité avec d’autres EPI (ex : masque + lunettes, gants + manchettes)
- La durée et la fréquence de port (continu, intermittent, ponctuel)
- Les contraintes du poste : mobilité, visibilité, communication, outils utilisés, température, humidité, etc.
3. Prendre en compte les caractéristiques de l’utilisateur
Un EPI doit être adapté à la morphologie et aux contraintes individuelles :
- Taille, corpulence, forme des mains ou des pieds, port de lunettes, barbe, allergies, transpiration, etc.
- Confort indispensable pour garantir le port effectif : un EPI inconfortable sera mal porté ou contourné.
4. Vérifier la conformité réglementaire
Tout EPI doit :
- Porter le marquage CE et répondre aux normes européennes applicables (EN 388, EN 166, EN 20345, etc.).
- Être accompagné d’une déclaration UE de conformité.
- Indiquer de manière visible et indélébile la date de fabrication ou de péremption pour les EPI sujets au vieillissement (casques, harnais…).
- Être réservé à un usage professionnel, et non générer de nouveaux risques ou de gêne excessive.
5. Tester, former et impliquer les utilisateurs
- Essayer plusieurs modèles pour choisir le plus adapté à chaque salarié.
- Former à l’ajustement, au port, à l’entretien et au remplacement des EPI.
- Impliquer les équipes dans la sélection pour maximiser l’acceptation et le port effectif.
Exemples pratiques de choix d’EPI
- Protection de la tête : casques de sécurité conformes EN 397, adaptés à la taille et au poste (BTP, industrie, électricité…).
- Protection des mains : gants adaptés à chaque risque (coupure, chimique, thermique, etc.), en plusieurs tailles.
- Protection respiratoire : masques jetables ou réutilisables selon le type de polluant (poussière, gaz, virus…).
Conseils pour une politique EPI efficace
- Mettre à disposition gratuitement les EPI appropriés à chaque poste.
- Assurer la traçabilité : registre de dotation, vérification régulière, suivi des dates de péremption.
- Former et sensibiliser régulièrement les équipes.
- Remplacer tout EPI usé, endommagé ou non conforme sans délai.
Les bénéfices d’un choix adapté
- Réduction des accidents et maladies professionnelles
- Conformité réglementaire et tranquillité lors des audits
- Moins d’absentéisme, plus de motivation
- Valorisation de la politique sécurité et de l’image employeur
Astuces pour aller plus loin
- Proposez plusieurs tailles et modèles pour s’adapter à tous
- Affichez les consignes et pictogrammes dans les vestiaires
- Organisez des retours d’expérience pour améliorer en continu
Conclusion
Bien choisir un EPI, c’est protéger la santé, la sécurité et la performance de ses équipes. Analysez les risques, exigez la conformité, privilégiez le confort et impliquez les utilisateurs.
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